
A l’université Iba Der Thiam de Thiès, les nouvelles mesures de sécurité indisposent le corps professoral
Depuis presque un mois, l’administration de l’Université Iba Der Thiam de Thiès a mis en place des nouvelles mesures de sécurité. Elles consistent à soumettre à une fouille corporelle tous les usagers á l’entrée et à la sortie de l’université. Le dispositif sécuritaire s’applique à tout le monde : étudiants comme professeurs, rapporte l’Obs.
Mais pour ces derniers, ces fouilles constituent une violation de leur dignité. Regroupés autour du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes)ils ont tenu une assemblée générale pour dénoncer ces mesures. Désormais, ont-ils décidé, une simple présentation de carte suffira, en lieu et place des palpations auxquelles ils sont soumis tous les jours. Une décision qu’ils ont commencé à appliquer, hier, et qui a créé des remous entre l’administration et le corps professoral. Un enseignant qui a refusé la fouille de son véhicule, a été bloqué à l’entrée par des vigiles. L’intervention du professeur Youssou Gning, Chargé des revendications de la coordination Saes de Thiès, va ajouter de l’huile sur le feu. « Un agent de l’administration m’a trouvé à la porte et a commencé à hausser le ton sur moi. On s’est disputés et un vigile m’a agressé. Il m’a donné un coup d poing avant que les autres vigiles ne viennent me rouer de coups Ils m’ont agressé physiquement et déchiré mes habits », raconte le Pr Youssou Gning. Les professeurs déplorent que l’administration n’ait pas fait assez de communication autour de ces mesures. « C’est une nouvelle mesure de sécurité qui n’a pas été communiquée. Ils se sont levés un bon matin pour nous l’imposer. On ne va plus jamais accepter qu’on nous fouille et nous interpellons les autorités étatiques » s’est encore indigné Pr Gning. Coordinateur du Saes à Thiès, l professeur Dr Moussa Dia croi que le Recteur de l’Uidt est le seu responsable de ce qui se passe dans cette université. « La situation que nous vivons à l’Uidt n’existe nulle part ailleurs. On est en train de violer le droit et la dignité des enseignants. On nous fouille comme des présumés vo leurs. C’est une mesure attentatoire à la liberté des gens. Ces injuste ». Face à cette situation et surtout à l’agression d’un des leurs, les enseignants ont promis de se battre.