Dans son livre Concertation croisées, l’ancien Pm Abdoul Mbaye est revenu sur ces anciennes contributions dans des quotidiens parus il y a plus de 5 ans. le président du mouvement Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Abdoul Mbaye se dit en phase avec la décision du gouvernement visant à éclairer la lanterne des populations sur les dérapages notées dans la gestion des finances publique sous l’ère Macky dans ce nouveau rapport de la Cour des comptes. S’expliquant sur la situation économique du pays, Abdoul Mbaye est d’avis que «nous allons entrer de plein pied vers un ajustement structurel ». Pour lui « l’ajustement structurel ne doit pas être conjoncturel ». Poursuivant son speech sur Igfm, l’ancien PM confie que «l’ajustement structurel est extrêmement lourd, difficile et pénible à conduire ». « Il faut redresser les finances publiques sans compromettre une croissance possible. Cela veut dire que nous allons assister à une baisse des revenus. La baisse des salaires devra avoir lieu ou par le salaire nominal ou par la hausse des prix. Aujourd’hui, nous avons une hausse des prix qui a déjà réduit le pouvoir d’achat mais ce n’est pas suffisant. Vous avez la nécessité de créer de la recette. Cela va être pénible dans un contexte ou pour créer de la recette, il faut accroitre les impôts où les prélever de manière beaucoup plus régulière et réduire le pouvoir d’achat. Si vous augmenter les subventions, vous augmenter le coût de l’énergie, de l’eau, du gaz puis réduire le pouvoir d’achat et de la consommation des ménages », dit-il. Une conduite qui nécessite plus de subtilité puisque, précise-t-il, quand vous baisser le pouvoir d’achat du consommateur, vous réduisez le dynamisme de l’économie. « On va acheter moins, ce qui va conduire à la fermeture d’entreprises, des employés seront licenciés impliquant une demande qui baisse nous laissant entrer dans un cercle vicieux déflationniste », fait-il remarquer.
