Algérie : Tebboune dissout l’Assemblée et promet de libérer des détenus d’opinion
Le président algérien, Abdemadjid Tebboune, a promis jeudi soir de libérer des dizaines de détenus d’opinion, dans un geste d’apaisement à l’adresse du mouvement de contestation populaire Hirak, et décidé de dissoudre le Parlement et d’appeler à des élections législatives anticipées.
Grâce présidentielle
« Le »Hirak béni » a sauvé l’Algérie. J’ai décidé d’accorder la grâce présidentielle à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu’à d’autres pour lesquelles aucun verdict n’a été prononcé. Entre 55 et 60 personnes rejoindront à partir de ce soir ou demain leur famille », a-t-il déclaré dans un discours télévisé à la Nation.
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Quelque 70 personnes sont actuellement en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD), une association de soutien. Cette annonce survient à la veille du deuxième anniversaire du soulèvement populaire inédit qui a forcé l’ex-homme fort Abdelaziz Bouteflika à renoncer à un cinquième mandat présidentiel et à quitter le pouvoir.
Remaniement ministériel
Tebboune a par ailleurs décidé de « dissoudre l’Assemblée populaire nationale (APN) pour appeler à des élections », en disant souhaiter « ouvrir ses portes à la jeunesse ». Les élections législatives – prévues en 2022 – devraient avoir lieu d’ici la fin de l’année.
Le chef de l’État a par ailleurs annoncé un remaniement ministériel « dans les 48 heures au maximum ». « Ce remaniement concernera des secteurs qui enregistrent des déficits dans leur gestion ressentis par les citoyens et nous mêmes », a-t-il dit. De retour il y a une semaine d’Allemagne, où il était soigné pour des complications post-Covid, Tebboune avait tenu depuis des consultations avec six partis politiques, dont des formations de l’opposition.