Ce 2 décembre, pendant un court instant, le peuple sénégalais avait mis en épochè les jets de missiles entre Israël et le Hezbollah, oubliant du même coup la guerre qui
perdure entre la Russie et le gouvernement ukrainien. Le Sénégal tout entier était resté suspendu à la grande revanche de la coalition PASTEF sur le reste de classe politique sénégalaise à l’hémicycle. Comme pour dire “Focus rek !”
La séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale était grandiose mais pénible, avec plus de sept heures de retard sur le démarrage des travaux de la session. La passion et la bonne humeur des parlementaires de la majorité qualifiée étaient manifestes et communicatives. Mais, certains députés notamment de l’opposition ne garderont pas un souvenir impérissable de cette toute première séance de la 15ème législature.
Le 17 novembre 2024 avait mis le holà au rêve de grand retour de Bennoo Bokk Yaakaar et ses affidés, ce qui a jeté une avalanche de bois vert sur la néo opposition. Pour couronner le tout et confirmer cette bastonnade politique, la séance inaugurale de la deuxième plus haute institution de notre pays vient de lui administrer la plus cinglante raclée de sa récente existence, avec 134 voix sur les 165 députés que compte le parlement pour élire Malick NDIAYE. Presidentum habemus ! aurait pu dire le très temporaire président de séance et doyen d’âge Alla KANE ! Vingt-deux députés ont voté contre, tandis que sept se sont abstenus. Ansi, l’effet d’anesthésie partielle de l’opposition parlementaire, traduit en cacophonie passée presque inaperçue, semblait jaillir entre le député simple Abdou MBAW et l’excellente avocate, l’honorable Aïssata TALL. Cette dernière a été confirmée présidente du groupe parlementaire Takku-Wallu, car elle en a la carrure, l’expertise et la taille.
L’une des leçons magistrales administrées par la nouvelle majorité est l’œuvre du maître incontestable du jeu politique actuel au Sénégal, le président de PASTEF Ousmane SONKO. En effet, le Premier ministre est venu tôt le matin matérialiser sa démission au poste de député pour couper court à toute supputation, vantant ainsi la ponctualité, la rigueur et la fermeté. Et comme antidote, le député Abdou MBAW qui ne devait sa présence à l’hémicycle qu’à la démission de son mentor, s’est présenté tard dans l’après- midi avec la lettre signée des mains du président Macky SALL. Ainsi va la vie, certains réveils sont souvent plus durs que d’autres.
Le 17 novembre est à peine passé que les politiciens admis de force à l’opposition tente de récrire l’histoire à leur manière. Nous avons même eu droit à des leçons de tolérance, de justice, d’équité et d’égalité de traitement des acteurs, bref, de démocratie de la part de certains députés de l’opposition. Pas tous heureusement, car Amadou BA (ancien Premier ministre) et Cheikh Oumar ANNE, tous deux devenus d’honorables députés, s’étaient morfondus dans leurs sièges, le regard dans le vide. Chez eux, au moins, nous pouvions relever un profond savoir raison garder, en raison des graves soupçons de désinvoltures financières qui pèseraient sur l’un et des conjectures de goujateries managériales dont l’autre serait accusé.
Cette séance d’ouverture de la première session aura bien vécu. Ceux qui voulaient la saboter en installant la confusion dans la tête des sénégalais ont simplement échoué. Et pour cause. Comment peut-on mettre dans le même ordre le statut de président de l’Assemblée nationale et celui de vice-président, alors même que dans le règlement intérieur de cette institution, il n’y a aucune ambiguïté quant à la durée des mandats des uns et des autres. La vice-présidence n’est-elle pas gérée par huit (8) honorables députés. Le nouveau président Malick NDIAYE aura perdu du temps et de la sueur pour ce débat qui n’aurait même pas dû avoir lieu, si l’opposition présente avait bien compris la teneur de l’article 14 du R.I qui stipule à son alinéa 2 que « Les vice-présidents, les secrétaires et les questeurs sont élus au scrutin de liste pour chaque fonction respectant la parité Homme-Femme, conformément aux dispositions de la loi n° 2010-11 du 28 mai
2010. » On a donc pas besoin de sortir de MIT pour savoir que sur une liste paritaire de huit (8) membres, lorsque la première place est occupée par un homme, la dernière sera accordée à une femme.
La rigueur et la fermeté auront pris le dessus, et la parenthèse se ferma par le
remplacement de l’honorable Mouhamadou NGOM par l’honorable député Ramatoulaye BODIAN. Et pourtant tout ce tohu-bohu et ce désir de grande confusion que certains appelaient de toutes leurs forces ne seront pas au rendez-vous. Les choses ont changé, la donne a changé, alors la façon de faire la politique doit changer. Ce 02 décembre, les députés de la majorité et les quatre autres qui les ont soutenus pour élire le président de l’Assemblée nationale ont montré qu’ils ont compris les enjeux et qu’ils veulent ce que veut le peuple sénégalais. Ils ont surtout compris que le changement ne sera pas réalisé s’ils attendent, les bras croisés, que d’autres prennent leur responsabilité à leur place. Et comme l’écrit le Président étasunien Barack OBAMA :
« Le changement ne viendra pas si nous attendons une autre personne ou une autre fois. Nous sommes ceux que nous attendions. Nous sommes le changement que nous recherchons ». Les Sénégalais ont bien compris que l’heure du changement tant attendu a sonné et qu’il suffit de répondre par une présence active. Ousmane SONKO est celui que nous avons toujours attendu. La chanson « Sooko Laalée » l’a si bien dit « Ku doon nelaw na nga yeewu, SONKO ñëw na! *» PROS a la soif de réussir le PROJET pour un Sénégal souverain, juste et prospère. Son optimisme et sa confiance sont à la hauteur des ambitions qu’il porte pour notre pays. Nous comprenons que son personnage ait fasciné toute une jeunesse d’abord et un pays tout entier ensuite. Le Sénégal a longtemps douté de lui-même et de l’immensité des possibles qui s’offraient à lui. L’onde de choc vécu le 25 mars dernier, à travers l’élection d’un opposant sorti droit des geôles, nous a tous enseigné qu’il ne s’agissait plus simplement de vivre passivement. Il s’agit désormais de prendre à bras le corps les défis de l’Agenda National de Transformation « pour une nation souveraine, juste, prospère et ancrée dans des valeurs fortes ». In fine, Ousmane Sonko incarne à lui seul une nouvelle ère dans la gouvernance de notre pays. Jusqu’ici, il a tout réussi, même les choses les plus improbables, comme sortir des griffes du Président Macky SALL pour élire un Président de la République; et tout lui a réussi jusque-là. Sa fulgurante ascension marque non seulement un tournant politique, mais aussi une promesse de renouveau et de renaissance, symbolisant l’aspiration profonde du peuple sénégalais à une gestion plus transparente et équitable, toujours plus sobre et encore plus vertueuse (enfin !). Les défis auxquels il fait face sont immenses (cf. les quatre axes de la Vision Sénégal 2050), mais il a conscience que son parcours et ses engagements lui confèrent une responsabilité historique : celle de transformer les espoirs de tout un peuple en actions concrètes. Dès lors, les lendemains de notre pays dépendront, en grande partie, de sa dextérité à concilier ses désirs de réformes profondes et les réalités économiques et sociales du Sénégal.
Littéralement : * Les dormeurs doivent se lever, car Ousmane
Lamine Aysa Fall NDIAYE
Président du mouvement ARCHE YOON WI
Vice-coordonnateur du Comité électoral départemental PASTEF/ Thiès
archeyoon