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Contribution : Kur saafi prêt à donner sa vie pour vivre en paix sur la terre de ses aïeux! Par Abdoulaye Faye

Le malheur tout comme le bonheur ne vient jamais seul. Cet adage, les habitants de la communauté saafi ne le démentiront certainement pas. Eux qui vivent au jour le jour, les conséquences néfastes de l’AIBD. La communauté saafi souffre à cause de ce gigantesque aéroport, qui au lieu de faire de kur saafi une citadelle, fait de lui l’épicentre de tous les maux.

Nous sommes attaqués! La communauté saafi a depuis très longtemps connu des bradages de terres. Mais aujourd’hui, nous sommes en voie d’extermination après des siècles d’existence sur cette terre bénite. l’Etat du Sénégal brade nos terres au profil des riches et des multinationales. “Nous n’héritons pas des terres de nos parents, nous les empruntons à nos enfants” Disait Antoine de Saint Exupéry Cette conception de la relation de l’Homme à la terre est encore plus prégnante dans les traditions paysanne où « la terre appartient à une grande famille, dont beaucoup de membres sont morts, quelques uns sont vivants et dont le plus grand nombre est encore à naître. Dans cette culture chez le paysan, en effet, la terre constitue le ciment de la spiritualité des populations.

Elle est le gage de leur existence. Elle fait partie du patrimoine incessible et inaliénable des communautés. Elle est intrinsèquement liée à leurs modes de vie, à leurs pratiques séculaires et à leur histoire. Elle porte en elle la promesse de leur avenir. Ainsi, la terre ne se vend pas. La terre est sacrée. Les représentations multidimensionnelles que les sociétés traditionnelles se font de la terre ont conduit à une certaine sublimation de ce bien précieux. La terre, et la nature elle-même, sont restées depuis la nuit des temps, l’objet de tous les soins possibles pour le bonheur de ces populations. Elles ont d’ailleurs développé une somme incommensurable de savoirs et de savoir-faire reconnus aujourd’hui.

Le phénomène d’acquisition massive des terres a pris, ces dernières années, une ampleur effrayante qui peut chaque jour pousser les populations à une violence irréparable. La gravité du phénomène a également contribué à aviver le débat sur les enjeux du foncier, tant au niveau local. Nous sommes attaqués sans pitié et nous devons riposter sans respect.

Nos terres son entrain d’être partagée comme le gâteau occidental lors du morcellement de la terre mère. La dilapidation anarchique de nos terres nous met en danger et nous brise l’espoir. L’union fait la force, nous devons parlez d’une même voix pour mandater un groupe à prendre un recours contre l’État devant les tribunaux. C’est la passivité des victimes qui fait problème . Le problème n’est pas seulement L’État voyou mais plutôt les victimes qui se sont auto-enchainees.

 

Faye Abdoulaye

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