Décision du Conseil Constitutionnel : L’Honorable Député maire Mbaye Dione “raisonne” le PM Ousmane SONKO. Le conseil constitutionnel vient de redorer l’Etat de droit, p

Le conseil constitutionnel vient de redorer l’Etat de droit par la décision motivée par des raisons qui rehaussent la stature de sage et de gardien de la constitutionnalité des lois. Cette décision, loin d’être un arbitrage au milieu d’un chapardage aux prises avec des flibustiers juridiques faisant face à des vigies, sanctifie l’honneur de la République. En ce sens que l’État, ses institutions et ses citoyens n’ont d’autres soupapes pour la préservation de leur vivre ensemble qu’à la condition d’être soumis à l’autorité de la loi. Partant, l’opposition parlementaire que nous constituons se n’en félicite non pas comme une victoire mais parce que cette décision nous conforte dans notre option de tenir ferme dans l’observation scrupuleuse des règles de droit au mépris de l’option subversive, à laquelle la majorité espère tant nous voir embrayer, pour se dédouaner du spectre de ses passifs. Lesquels elle s’est risquée en foulant au pied, d’abord par une rhétorique insurrectionnelle, hier dans l’opposition ensuite en usant de ses pouvoirs discrétionnaires pour indemniser les auteurs des actes de vandalisme, grâce à qui le “gatsa-gatsa” se fît laïus d’une tragi-comédie mortifère pour notre modèle démocratique. Cette décision du conseil constitutionnel n’est pas une victoire de l’opposition républicaine, elle est une invite pour le premier ministre, chef d’un clan, qui se veut conjonction de citoyens à part à l’exclusion du reste, Il serait temps pour le Premier ministre de se démontrer à la hauteur de sa fonction, plutôt que de persister dans la voie aporétique de la diffraction sociétale, quand l’unité nationale autour des principes intangibles de la République et de l’Etat de droit en est presque devenue un impératif catégorique pour pouvoir envisager une éclaircie salvatrice devant les urgences qui assaillent notre pays.
Au demeurant, il en devient risible de voir un Premier ministre, groggy et sonné par cette piqûre de droit des juges constitutionnels, de s’égosier par ses fielleuses imprécations à l’endroit de son opposition, parce que son égo surdimensionné se peut souffrir d’aucune faillibilité. Qu’à cela ne tienne ! Il faudra bien qu’il réponde seul des spectres de son passé qui l’affolent à ce point qu’il confond son être tout entier à l’État. Enfin, un petit conseil Monsieur le premier ministre : présentez vos condoléances à la République et à la famille du défunt président du Conseil constitutionnel, pour qui aucune stigmatisation ne fût de trop, vous rendrait plus congruent et conforme aux armoiries de la République dont vous êtes investi de la mission régalienne. Ç’eût été plus appréciable que vos acrimonies, par la force, devenues une marque déposée d’un modèle qui peine à faire ses émules.