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Dernier jour de campagne en Éthiopie, Abiy Ahmed prédit des élections pacifiques

L’Éthiopie se prépare à des élections législatives et régionales, repoussées l’an dernier en raison de la pandémie. Avec la guerre au Tigré et les conflits ethniques qui se sont multipliés ces derniers mois, plusieurs zones du pays ne seront pas en mesure de voter le jour du scrutin. Au dernier jour de campagne, Abiy Ahmed tient malgré tout un discours optimiste.

Son arrivée au pouvoir en 2018 avait fait souffler un vent de changement en Éthiopie. A la veille d’élections particulièrement attendues – prévues le 21 juin –, le Premier ministre Abiy Ahmed est embourbé dans les violences intercommunautaires et la guerre au Tigré.

En dépit de ces circonstances qui ont compliqué la préparation du scrutin, le Premier ministre maintient son cap et les bannières de son parti frappées d’une ampoule, symbolisant un avenir radieux, s’affichent dans les rues de la capitale Addis Abeba.

Au dernier jour de la campagne des élections législatives et régionales, Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la Paix, a martelé mercredi sa vision d’une Éthiopie unie, puissante et rayonnante, loin de la guerre et des violences.

Légitimité 

Abiy Ahmed avait choisi Jimma, principale ville de sa région natale de l’Oromia, pour son dernier meeting de campagne. Il y a été accueilli par une foule compacte de sa descente d’avion jusqu’au stade où il a tenu son ultime discours, à quatre jours du scrutin.

Alternant l’afan oromo, la langue régionale, et l’amharique, la langue nationale, le Premier ministre a balayé les inquiétudes internationales entourant le vote et affiché sa vision optimiste pour le pays.

Ces élections du 21 juin sont pour lui capitales : après avoir été désigné Premier ministre en 2018, il entend à présent donner à son pouvoir une légitimité populaire. Son Parti de la prospérité part grand favori.

Initialement prévues en août 2020, ces élections ont été reportées à deux reprises – en raison de la pandémie, puis de retards d’organisation. Elles vont pourtant se tenir dans un contexte de violence rare : la région du Tigré est en proie à la famine après sept mois de guerre et les conflits communautaires gangrènent le pays.

Boycott

Ce scrutin, présenté comme national, ne pourra se tenir dans près d’un cinquième des 547 circonscriptions du pays. Dans 64 d’entre elles, il a été reporté au 6 septembre pour des raisons sécuritaires ou logistiques ; dans les 38 du Tigré, où Abiy a envoyé en novembre des troupes fédérales pour destituer les autorités régionales dissidentes, il a été reporté sine die.

Certains partis d’opposition, dont deux dans la région de l’Oromia, la plus grande et la plus peuplée du pays, boycottent par ailleurs le scrutin.

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