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Invité de l’émission Grand Jury de Rfm, le juriste et leader de l’Alliance démocratique Pencoo, Moussa Tine a été interpelé sur le rapport de la Cour comptes et le problème de détournement de deniers publics. Selon lui, le « challenge » se trouve dans le renforcement des mécanismes des finances publiques. « Il faut aujourd’hui qu’on se donne les moyens utiles et efficace. Ce débat aurait pu se poser si l’assemblée nationale elle-même votait de façon efficiente et en toute responsabilité la loi de règlement, on n’aurait pu ne pas voir tout ce qui se passe aujourd’hui. Même si la constitution avait été respectée totalement le débat ne se serait pas posé. Si vous allez dans la constitution les rapports qui impliquent les finances de l’Etat ne peuvent être autorisés que par l’A.N. Cette disposition on l’oublie. Même si on doit empreinter de l’argent, il faut qu’on demande l’autorisation de l’A.N. Selon lui, « quand on dit qu’une personne a pris une telle somme d’argent, je ne suis jamais surpris ». En cause, dira-t-il, le problème que nous avons, c’est pourquoi, c’est possible car c’est des choses qui ne doivent pas arriver, avant de s’interroger : «Pourquoi vous n’entendez pas de détournement à la Sonatel, à la Bicis ou à la Rfm alors qu’il y a des gens qui manipulent toujours de l’argent?». «C’est parce qu’ils ont pu mettre en place des mécanismes pour une bonne gestion. Il y a des choses que le comptable ne peut pas faire », a-t-il expliqué. Il poursuit sont interrogation, «pourquoi vous n’entendez pas en France des détournements de deniers publics? ». «Vous avez entendu parler de corruptions en France mais jamais de détournement », a-t-renchéri. Prenant l’exemple du cas Sarkozy, Moussa Tine dira : « pourtant la France est beaucoup plus riche que la Lybie. Si les présidents Français viennent en Afrique pour chercher des financements pour leurs campagnes électorales, c’est parce que dans leur pays, les français ont mis en place des mécanismes qui font que même le Président ne peut pas prendre de l’argent pour financer sa campagne électorale. Ils viennent vers leurs « amis africains » parce qu’en Afrique le mécanisme est tellement poreux qu’on peut prendre de l’argent et le donner à des Présidents Européens ou même Africains ».
Le leader de Alliance Peenco, se dit convaincu que le « grand challenge aujourd’hui, c’est de mettre en place des mécanismes forts pour éviter que de telles erreurs ». « Il est possible de mettre en place des mécanismes qui font que plus personne quel que soit ta position dans le pouvoir, les moyens mises à ta disposition où tu trouves que tu ne puisses pas et qu’il te soit totalement impossible de pouvoir prélever de l’argent dans les fonds de l’Etat».