
Les récentes révélations du Fonds monétaire international (FMI) concernant une dette « cachée » de 7 milliards de dollars sous l’administration précédente ont mis en lumière des défis majeurs pour le Sénégal. Cette situation appelle à une réponse stratégique et innovante pour assurer une croissance économique durable et le bien-être de nos concitoyens.
Clarification des responsabilités et rôle de la justice
Le rapport de la Cour des comptes, corroboré par le FMI, indique une sous-estimation délibérée de la dette publique entre 2019 et 2024. Il est impératif que la justice sénégalaise examine ces manquements et prenne les mesures appropriées pour garantir la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques. Cette démarche est essentielle pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux.
Priorité aux besoins immédiats des populations
Parallèlement aux actions judiciaires, le gouvernement doit se concentrer sur des mesures concrètes pour atténuer les difficultés quotidiennes des Sénégalais. À l’approche de la saison des pluies, il est crucial de distribuer des vivres de soudure dans les zones rurales afin de pallier les insuffisances des récoltes précédentes. De plus, le renforcement des programmes de bourses sociales et d’autres formes d’aide contribuera à soutenir les ménages vulnérables. L’annonce récente de la baisse des prix des denrées de première nécessité est une initiative louable qui mérite d’être saluée.
Le débat sur les subventions et la position du Sénégal face au FMI
Un enjeu majeur dans les discussions actuelles avec le FMI est la question des subventions. L’institution internationale exerce une pression sur le gouvernement sénégalais pour réduire, voire supprimer, les subventions sur l’électricité, l’eau et les denrées de première nécessité. En tant qu’économiste spécialiste du business Halal, je tiens à affirmer qu’il n’en est pas question. Le rôle de l’État est d’assurer une protection sociale efficace et d’amortir les chocs économiques pour les couches les plus vulnérables de la population.
Il est néanmoins essentiel de revoir l’attribution des subventions afin qu’elles bénéficient aux citoyens qui en ont réellement besoin. Certaines structures, telles que les ambassades ou certaines infrastructures non essentielles, reçoivent des subventions qui pourraient être mieux réparties en faveur des foyers les plus démunis. La rationalisation des subventions est une voie à explorer, mais leur suppression totale serait une grave erreur qui fragiliserait encore davantage la population.
L’État du Sénégal doit maintenir son engagement à soutenir les citoyens en garantissant un accès abordable aux services essentiels. Une politique de subventions ciblées, associée à une gestion rigoureuse des finances publiques, permettra de concilier assistance sociale et soutenabilité économique.
Adoption de financements innovants pour le développement
Pour financer le programme Sénégal 2050, il est essentiel de diversifier les sources de financement au-delà des institutions de Bretton Woods. Les financements innovants, tels que les SUKUK (obligations conformes à la finance islamique) et les investissements directs étrangers (IDE), offrent des alternatives viables. Ces instruments financiers permettent de mobiliser des ressources en conformité avec les principes du business Halal, tout en attirant des investisseurs soucieux d’un impact social positif. Le gouvernement a identifié 60 projets structurants qui pourraient bénéficier de tels financements, renforçant ainsi les infrastructures et stimulant l’économie nationale.
Renforcement des capacités institutionnelles et promotion des PPP
Il est également essentiel de renforcer les capacités des structures en charge de la mobilisation des financements innovants, notamment en matière de partenariats public-privé (PPP). Cette approche favorisera une meilleure gouvernance et une utilisation efficiente des ressources, contribuant ainsi à une transformation structurelle de notre économie.
Un soutien indéfectible à Ousmane Sonko et une vision pour l’avenir
En conclusion, face aux défis actuels, le Sénégal doit adopter une approche holistique qui combine transparence, justice sociale et innovation financière. Cette stratégie intégrée est la clé pour assurer une croissance inclusive et durable, répondant aux aspirations légitimes de notre peuple.
Cependant, il est essentiel de reconnaître le rôle prépondérant du Premier ministre Ousmane Sonko dans cette dynamique. Avant même la publication du rapport de la Cour des comptes, il a eu le courage de dénoncer ces irrégularités, mettant en lumière les graves manquements de l’ancienne administration qui ont compromis la gestion des affaires de l’État. Cette posture de vérité et de responsabilité mérite respect et soutien.
Je tiens à exprimer mon soutien indéfectible à Ousmane Sonko dans cette mission essentielle pour la refondation du Sénégal. Il incarne une volonté de changement et un engagement patriotique qui doivent être encouragés. À chaque fois que nous aurons l’opportunité d’apporter des idées et des contributions pour appuyer les initiatives de l’État, nous le ferons avec patriotisme et dévouement. Nous porterons haut ces propositions et les diffuserons largement pour qu’elles trouvent écho auprès de tous ceux qui aspirent à un Sénégal prospère et juste.
Deneba DIOUF
Auditeur Consultant en Management qualité HALAL