La surveillance sanitaire reste maintenue, malgré la maîtrise du foyer de grippe aviaire découvert en fin 2020 dans la commune de Pout, a indiqué mardi la cheffe du service régional de l’Élevage et des Productions animales de Thiès.
Le dispositif sanitaire est maintenu et il a été demandé aux aviculteurs de continuer à nettoyer et désinfecter leurs installations, avec l’aide du service d’hygiène, pour s’assurer de l’éradication du virus, a expliqué docteur Astou Fall.
“Dès qu’ils finiront le nettoyage, on fera les prélèvements sur les abreuvoirs et sur les lieux pour voir si le virus est toujours là ou pas”, a-t-elle poursuivi.
Le réseau One Health a été activé à ce sujet par le gouverneur qui a mis en branle l’ensemble des services impliqués dans la santé humaine et animale, selon la cheffe du service régional de l’Elevage de Thiès.
Il s’agit du service de l’environnement, du service d’hygiène, des sapeurs-pompiers, de la région médicale et de la gendarmerie, avec lesquels l’élevage a travaillé depuis la découverte de ce foyer de grippe aviaire.
D’après docteur Fall, des sociétés privées d’exploitation de carrière ont aussi apporté leur concours aux autorités, dans la gestion de ce problème.
“Depuis qu’on a fini l’abattage le 10 janvier, jusqu’au moment où je vous parle, on n’a pas encore eu de cas confirmé de grippe aviaire. Donc, on peut dire pour le moment que ça a été maîtrisé”, a-t-elle dit.
Le 30 décembre 2020, des cas d’influenza aviaire type A, phénotype H5N1, avaient été confirmés dans une ferme de la commune de Pout (région de Thiès).
“Heureusement pour nous, la ferme était isolée”, a indiqué le responsable régional du service de l’Elevage, relevant que les exploitations les plus proches de la ferme contaminée, sont situées à plus de 1,5km.
Aussitôt que l’information a été confirmée, le service de l’élevage, aidé d’autres services, dont les sapeurs-pompiers et le service d’hygiène, a procédé à un abattage sanitaire.
“On a abattu et enterré tout. On a détruit tous les produits issus de la production animale, le plus tôt possible, pour limiter la propagation”, a assuré docteur Astou Fall.
De même des investigations de cas ont été menées discrètement dans les fermes aux alentours, où des mortalités ont été déclarées, afin d’’’éviter la panique”.
Grâce à un arrêté préfectoral, a-t-elle signalé, les autorités ont “très tôt circonscrit la zone”, avec l’appui de la gendarmerie, qui a aidé à limiter toute entrée ou sortie d’animaux ou de produits avicoles.
Tenant compte des oiseaux, qui sont des vecteurs de propagation de la maladie, le ministère de l’Elevage et des Productions animales avait instruit les services d’incinérer et d’enfouir tous les produits suspectés d’être contaminés.
A chaque fois que des mortalités ont été signalées, des prélèvements ont été effectués et envoyés au laboratoire, pour rechercher systématiquement le H5N1, même s’il est sollicité pour d’autres maladies, relève docteur Astou Fall.
“Pour le moment, on est rassuré, parce qu’on a maîtrisé le foyer”, a-t-elle insisté.
Selon la cheffe du service régional de l’Elevage, la vaccination de la volaille contre la grippe aviaire n’est pas encore à l’ordre du jour, le Sénégal n’ayant jamais été confronté à cette maladie et n’a donc pas jugé nécessaire d’en importer le vaccin.