Le gouvernement a présenté ce lundi son document de politique nationale de développement, avec pour objectif de refondre la gouvernance, de réorganiser le territoire de manière optimale et de développer un capital humain de qualité, en vue de bâtir une économie compétitive. La cérémonie de lancement, présidée par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf à Diamniadio, à Dakar.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné que l’élaboration de ce document stratégique découle d’une décennie de lutte politique, visant à proposer un nouveau cap pour le Sénégal. Selon lui, la mise en œuvre de cette politique de développement marque une « nouvelle trajectoire » pour le pays, et promet de rompre avec les anciennes pratiques.
Ousmane Sonko a qualifié le document « Sénégal 2050 » de « projet politique solide, ambitieux et porteur d’espoir ». Il a expliqué que ce plan repose sur les principes de bonne gouvernance, d’un aménagement rationnel du territoire et d’un développement durable, tout en assurant un accès équitable aux ressources pour tous les citoyens.
Contrairement aux approches passées souvent basées sur des objectifs électoralistes, le Premier ministre a affirmé que ce programme offre une vision à long terme pour le développement de l’économie sénégalaise. Cette nouvelle politique se démarque en mettant l’accent sur le capital humain et l’équité sociale, deux piliers essentiels pour atteindre un développement inclusif et durable.
Le Premier ministre a également révélé que l’élaboration de ce document stratégique a largement fait appel à l’expertise locale. Ce sont des fonctionnaires de la Primature, du ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, ainsi que des experts du cabinet Performances Group, qui ont contribué à la réalisation de ce programme. Cette démarche met en valeur les compétences locales et reflète, selon Sonko, « l’engagement africain » des nouvelles autorités sénégalaises.
Lors de son discours, Ousmane Sonko a rappelé les erreurs du passé, notamment les choix de développement qui, selon lui, étaient souvent dictés par des ambitions politiques à court terme. Il a également dénoncé la corruption qui a plombé la gouvernance au cours des dernières décennies, empêchant ainsi la mise en place d’un système économique juste et équitable. La précarité du modèle économique, marqué par une population active mais peu productive en raison de l’importance de l’économie informelle, est également un des défis que ce nouveau plan se propose de surmonter.
Dans un contexte où les gouvernements précédents ont souvent négligé les visions à longterme, le Document « Sénégal 2050 » cherche à inscrire le Sénégal sur une nouvelle voie de développement. Ousmane Sonko a affirmé qu’il est temps de rompre avec le passé et de partir sur de nouvelles bases solides pour l’avenir du pays. La transformation agricole, l’industrialisation et la souveraineté alimentaire figurent parmi les priorités pour assurer un développement inclusif.
Ce nouveau projet, présenté comme une étape importante dans l’histoire du Sénégal, est un tournant qui vise à offrir une meilleure qualité de vie à la population, en renforçant les institutions et en assurant un développement économique durable.
« Sénégal 2050 » se veut plus qu’un simple document de politique. Il incarne une vision ambitieuse et un engagement profond des nouvelles autorités sénégalaises à réformer le pays, à éradiquer les pratiques de mauvaise gouvernance et à placer le Sénégal sur la voie d’un développement inclusif et durable, guidé par des principes d’équité et de transparence.