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L’ancien palais de Justice du Cap manuel s’apprête pour le Dak’art
A quelque deux semaines du démarrage officiel de la 14e édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar (Dak’art), le 19 mai prochain, des ouvriers sont à pied d’œuvre pour relifter l’ancien palais de Justice du Cap manuel, site devant abriter la partie officielle de cette manifestation.
Sur place, menuisiers, jardiniers et techniciennes de surface, lancés dans une véritable course contre-la-montre, s’attèlent à rendre ce cadre le plus accueillant et le plus commode possible pour la partie “In” du Dakar’Art 2022.
Ils sont en cela guidés par quelques artistes, présents principalement pour installer leurs œuvres, mais aussi pour aider aux meilleurs aménagements possibles, en bonne connaissance des habitudes et exigences des 54 artistes retenus par la sélection officielle de la Biennale, dont 16 sont issus de pays africains.
Fally Sène Sow, un des huit artistes sénégalais sélectionnés, s’affaire déjà autour de l’installation de son œuvre, secondés par deux de ses amis, dans une pièce du premier étage du palais de Justice du Cap Manuel.
“Je suis là depuis deux semaines, j’ai fait venir les différentes composantes de mon œuvre et j’ai commencé à les monter petit à petit. L’installation prend beaucoup de temps, mais je ne me stresse pas, parce que c’est ce que j’ai envie de donner qui me stimule”, dit le souverriste.
Fally Sène Sow veut sortir des sentiers battus. Aussi, son oeuvre propose-t-il des éléments sonores et visuels qui montrent une autre facette de son savoir-faire d’artiste tout court et non plus de souverriste seulement.
Son installation n’est qu’une petite partie du grand chantier qui se découvre dès l’entrée principale de l’ancien palais de Justice situé face au terminus de “Dakar Dem Dikk” et à la résidence de l’ambassadeur de France. Une vraie fourmilière, avec ces nombreux ouvriers en train de décharger et de ranger toutes sortes de matériaux.
A l’intérieur, des menuisiers sont occupés à scier du bois par-ci, d’autres ouvriers appliquant par-là les dernières couches de peinture blanche aux murs.
Tout autour, fourmille une équipe de techniciennes de surface, armées de serpillières et de balais, dont toute l’attention est portée sur une seule tâche : astiquer, nettoyer surfaces carreaux, coins et recoins du vaste édifice.
Elle s’y emploie avec le coeur, reprenant en boucle avec grand enthousiasme une musique distillée par un mégaphone posé dans un couloir.
Un tableau complété par des jardiniers en train de planter des fleurs dans un coin aménagé au milieu du palais de Justice, promesse de plus de vie et d’embellissement de cet espace réservé au repos et à la discussion.
Plusieurs artistes sénégalais sont là pour superviser ou installer leurs œuvres, chanceux d’être déjà sur place et d’appartenir au pays organisateur de l’évènement.
Dans une aile du majestueux palais qui se transforme depuis quelques années en une grandiose salle d’exposition à l’occasion de chaque Dak’art, l’artiste Caroline Guèye supervise les travaux d’installation de l’électricité de son espace d’exposition.