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L’économie du Niger, si vulnérable

Le Niger est à la dernière place mondiale du classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), selon l’Indice de développement humain (IDH). Pourtant, le sous-sol nigérien regorge de richesses. Mais l’économie est peu diversifiée et la redistribution des recettes à la population ne fonctionne pas.

Uranium, or, pétrole… et misère

L’exploitation des mines d’uranium, d’or ou des gisements de pétrole génèrent de nombreuses devises. Mais ces recettes profitent surtout aux entreprises du secteur, parfois multinationales … et pas tellement à la population nigérienne.

De nombreuses ONG accusent régulièrement les entreprises qui exploitent les ressources du sous-sol nigérien de manquer de transparence.

D’où l’écart, sur le papier, entre une croissance robuste, aux alentours de 6,3% avant la pandémie de coronavirus, et la réalité quotidienne d’une population qui compte parmi les plus pauvres de la planète, selon le classement IDH des Nations unies.

Le Niger fait partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et il est l’un des trois pays de cette union qui ne respectent pas le critère de convergence sur le taux d’inflation annuel, limité à 3% du PIB.

L’économie du pays est aussi peu diversifiée. Elle dépend à 40% de l’agriculture.

Corona est passé par là

La pandémie de coronavirus affecte l’économie nigérienne parce que d’une part, les canaux traditionnels d’investissements étrangers diminuent et, d’autre part, à cause de la hausse des dépenses publiques en matière de santé destinées à venir en aide aux plus vulnérables qui n’ont aucune protection sociale.

Les cours du pétrole en baisse touchent aussi les exportations nigériennes.

Et le pays est sensible aux fluctuations des cours des produits non-pétroliers sur les marchés internationaux car ce sont des produits que le Niger doit importer.

Insécurité = affaiblissement

Dernier point qui rend l’économie du Niger vulnérable : c’est bien sûr l’insécurité et le terrorisme qui appauvrissent et affaiblissent la population comme l’économie locale des zones concernées, qui pèsent sur les dépenses publiques (armée..) mais qui ont aussi des répercussions sur les investissements étrangers dans le pays.

C’est pourquoi l’Alliance Sahel a été mise sur pied en juillet 2017. Cette initiative lancée au début par l’Allemagne, la France, l’Union européenne, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et le PNUD est destinée à appuyer le développement des pays membres du G5 Sahel – dont fait partie le Niger.

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