Litige foncier à Thiès : Un Abbé, la clé du dénouement de l’affaire

Les familles Kane Ndlaye, Guère, Thiam propriétaires de parcelles à usage d’habitation dans le lotissement de Dalchar Mhaye sis dans la commune de Notto Diobass, renseigne l’As, sont dans une grande inquiétude.
En effet, après avoir rempli toutes les formalités, elles peinent à prendre carrément possession de leurs parcelles. C’est un Abbé gui est au cœur de cette affaire, car étant le seul capable de la dénouer. Le dossier a finalement atterri au tribunal, mais les familles plaignantes sont toujours dans l’attente depuis 2023. Une assiette foncière sise à Ndakhar Mbaye, qui était au nom de l’Abbé Bakany Mané, a fait l’objet d’un lotissement dénommé cité de la paix, dans la commune de Notto Diobass, suivant délibération N° 07 en daté du 12 octobre 2017, approuvé par arrêté N° 44 en date du 03 novembre 2017.Mais à l’époque, l’autoroute à péage n’était pas encore passée par là et aujourd’hui avec son passage, la terre est devenue plus valeureuse. C’est pourquoi, les familles Kane, Gueye, Ndiaye, Thiam etc, attributaires de parcelles dans ledit lotissement, soupçonnent une volonté de remise en cause, après qu’elles courent depuis lors derrière les parcelles en vain. L’affaire a été portée devant le procureur depuis 2023, mais les propriétaires de terrains voulant faire certains investissements, sont toujours dans l’expectative. Parmi les familles confinées dans cette longue attente, il y a celle de cette fille vivant aux Etats Unis. C’est, en effet, en 2016 que la fille a exprimé le souhait d’acheter des parcelles à usage d’habitation à Thiès et c’est sa mère qui s’en est ouverte à une de ses connaissances. Il s’agit précisément d’un membre de la famille détenant cette assiette foncière située à Dakhar Mhaye, dans la périphérie sud de la ville. L’interlocuteur de la maman de la fille rassure que la famille avait pris l’option de morceler l’assiette et qu’en ce qui le concerne, Il avait personnellement pris la décision de céder ses parts. Un tel argumentaire a vite convaincu la maman de la fille vivant aux Etats-Unis et un accord a été scellé entre les deux parties, pour l’achat de deux parcelles de 225 m2 chacune, à raison de 4 millions de Fcfa soit 2 millions de Fcfa l’unité. Le marché étant conclu, la somme convenue est intégralement remise au cédant.
Le premier frisson glacé ayant traversé le dos de la maman a résulté de la longue attente, avant la réception des titres, alors que le morcellement a effectivement été opéré en 2017. Mais finalement, elle a pu obtenir les deux actes d’attribution, à la suite d’une délibération de la commune de Notto Diobasse. Mieux, elle s’est acquittée des frais de bornage et obtenu des extraits de plan et des permis d’occuper Mais entre-temps, l’autoroute à péage est passée par là donnant du coup plus de valeur à la terre dans toute la zone. C’est ainsi que la fille a exprimé le désir de construire des magasins dans ses parcelles, ne serait-ce que pour en tirer des revenus si petits soient-ils, afin d’arrondir ses fins de mois. Et c’est là que les problèmes vont démarrer pour cette famille, car l’assiette foncière, malgré le morcellement de l’intérieur, est toujours fermée par un mur de clôture. Il s’agissait donc de faire des démarches au niveau de la famille, afin d’obtenir l’accès à ses parcelles, avant le début des travaux. Et là, la famille de l’abbé se renvoyait la balle, avant que l’un d’eux fasse une annonce à la mère de la fille et qui va lui faire froid dans le dos. Il lui fait savoir qu’en réalité, la partie qui lui a été cédée n’était pas destinée à la vente, car réservée aux petits enfants de la famille. Elle a lu à tra vers ce revirement une volonté de revenir sur le lotissement ; d’autant plus qu’une proposition de remboursement lui a même faite C’est ainsi qu’elle s’est résolue à porter plainte devant le parquet de Thiès, qui a imputé le dossier à la gendarmerie. Aujourd’hui, toutes les enquêtes ont été menées, mais l’affaire n’est toujours pas encore vidée, alors que la plainte date de 2023. Ces familles qui ne savent plus sur quel pied danser et qui ont hâte d’entrer en possession des parcelles, comptent aujourd’hui sur la diligence de la justice, afin que cette affaire soit tirée rapidement au clair.