Le président de l’Union maraîchère de Nottto Gouye Diama, ne cache pas ses craintes et celles des autres producteurs. M. Ndiaye à lui seul dit avoir dépensé 30 millions francs CFA. De l’argent qu’il a empruntés auprès des banques. En plus de ce prêt , il a investi plus de 20 millions provenant de fonds propres d’après lui.
De l’argent injecté mais pas d’acheteurs. Pour une production de 60 tonnes de pomme de terre. Il a vendu 40 tonnes à raison de 200 francs le kilo.
‘’je ne sais pas à combien je vais vendre. Je n’ai pas de chambre froide’’, se désole-t-il, craignant que la récolte pourrisse dans entre ses mains.
Un autre producteur et non moins maire de Notto Gouye Diama. Lui aussi s’est beaucoup investi pour la culture de la pomme de terre. Et pour amortir le coût des intrants et de la main-d’œuvre, Maguèye Ndiaye doit vendre le kilo de pomme de terre à 250 francs au moins, fit-il savoir. Dans son champs, il emploi plus de 80 femmes payées 2.000 à 3.000 francs la journée de travail. Ces employées sont chargées ainsi de déterrer la pomme de terre. Outre les femmes, Le maire paie 100.000 francs CFA par jour pour le carburant utilisé dans l’exploitation de ses champs.
“Le casse-tête Seneguindia”
Les maraîchers sont confrontés à la forte concurrence de la société indienne Senindia qui fait dans la production de pomme de terre dans le nord du Sénégal.
Les acteurs de la zone des Niayes souhaitent que le ministère sénégalais du Commerce, par l’Agence de régulation des marchés, tienne la promesse de suspendre l’écoulement de la production de Senindia, à partir du 20 mars, pour permettre aux ‘’petits producteurs’’ d’écouler leurs productions leurs. En plus d’une importante capacité de production, la société indienne dispose d’équipements adéquats comme des chambres froides qui permettent de garder la production sans dommage. Contrairement aux nationaux.