Mise en accusation de cinq anciens ministres : l’APR dénonce un “projet funeste” d’éradication du legs Macky Sall

Seydou Guèye, ancien ministre et cadre de l’Alliance pour la République (APR), est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de « projet funeste d’une violente politique de vengeance », ciblant l’ancien président Macky Sall, ses proches collaborateurs et l’Apr.« Notre parti est la cible principale d’une entreprise d’éradication du nom, de l’image et de l’œuvre du président Macky Sall de la mémoire collective de nos compatriotes », a fustigé M. Guèye. Poursuivant, il a dénoncé une « cabale orchestrée » par la majorité parlementaire, accusée d’avoir « déjà prononcé la sentence » contre les cinq ministres de l’ancien régime incriminés avant même toute instruction judiciaire.
En effet les ministres visés Mansour Faye, Ismaïla Madior Fall, Moustapha Diop, Ndeye Saly Diop et Aïssatou Sophie Gladima, sont accusés d’irrégularités dans la gestion du Fonds Force Covid-19. Mais pour l’APR, cette procédure judiciaire est d’abord politique. « Nous refusons que nos serviteurs de l’État soient érigés en trophée de guerre par un pouvoir qui n’a rien d’autre à offrir au peuple sénégalais », a martelé Seydou Guèye, lors de la conférence de presse tenu ce vendredi. Face à cette situation, le parti présidentiel sortant a exprimé sa « solidarité totale » à l’égard des « détenus politiques », parmi lesquels le député Farba Ngom, le ministre Lat Diop, ainsi qu’Abdoulaye Ndiaye, Abdou Nguér et Assane Diouf. Seydou Gueye a déploré l’arrivée de « procès éminemment politique ».
L’APR dit faire confiance à la justice, mais appelle celle-ci à faire preuve de « neutralité, d’impartialité et d’objectivité », à l’image, selon lui, des décisions rendues récemment par la Cour suprême (28 mars 2025) concernant les droits de Mansour Faye, du Conseil constitutionnel (23 avril 2025) sur la loi interprétative, ou encore de la Cour de justice de la CEDEAO.
Enfin, Seydou Guèye a révélé que « la traque contre les membres du régime sortant a pour objectif final la décapitation de l’Alliance pour la République avant toute dissolution finale. » Il a qualifié cet acharnement de « maladif, populiste et manipulateur. » Il a appelé les Sénégalais a resté « vigilants face à une dérive qui, selon lui, menace la paix sociale, la démocratie et l’État de droit. »