Ngaye Mékhé, capitale artisanale du Sénégal connue dans la fabrique de chaussure a accueilli les bijoutiers regroupés au sein de l’association des bijoutiers du Sénégal « Teug Table »
Ils ont évoqué les difficultés qui minent leur secteur. Il s’agit entre autres de l’importation d’or par une minorité, de l’indisponibilité du métal précieux dans les magasins Sénégalais qui est exploité à Sabodola dans sud-Est du pays.
« L’importation est notre soucis majeur nous bijoutiers sénégalais. Nous avons du mal a écoulé nos marchandises. L’importation est en train de tuer le secteur informel. Dans la vente de l’or au Sénégal, ils ne font pas plus de 40 personnes qui importent et pourtant ils prennent le métier en otage » peste Modou Gueye coordonnateur de l’association des bijoutiers du Sénégal communément appelés « Teug table »
Autre complainte des bijoutiers, l’or qui est exploité au Sénégal est quasiment introuvable dans les magasins locaux.
« Nous entendons souvent parler de l’Or à sabodola et nous ne l’avons jamais vu. Moi j’ai fait 30 ans de métier et je n’ai jamais utilisé de l’or venant de sabodola. » Tonne Modou Gueye. Dans sa déclaration, il n’a pas occulté le recel de l’or. Un fait qui a conduit aujourd’hui beaucoup de bijoutiers en prison.
Comment apporter des réponses à toutes difficultés ? Modou Gueye et ses camarades en appellent à l’aide de l’Etat.
« Il faut faire confiance aux artisans sénégalais, il faut aussi que nous consommions local. Utilisons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons. En outre, le président Macky Sall doit faire tout pour arrêter les importations il doit nous aider et nous accompagner a avoir de la matière première pour faciliter notre travail. Dans la même dynamique, l’installation d’un comptoir commercial peut nous aider à combattre le recel et du coup éviter la prison aux bijoutiers ».