RDC: opération d’enterrements collectifs à Kinshasa
Les corps ont été mis en terre en plein jour, mais loin des regards de la presse et des familles. Pour éviter les polémiques, les autorités de la ville ont associé la mission des Nations unies (Monusco) et la société civile. Au premier jour de ce qui est présenté comme une opération récurrente, un quart des corps recueillis a été mis en terre, soit une centaine, dans la commune de Maluku, en banlieue de Kinshasa. Jospin Mbaka, le directeur de la morgue centrale, a chapeauté l’opération.
« Aujourd’hui, on a eu à enterrer 123 corps, nous avons 514 corps. Ce sont des corps abandonnés, des indigents, la plupart de ces corps n’ont pas de famille. Des fois, les familles manquent de moyens, ils abandonnent les corps, carrément ils vous disent “je n’ai pas des sous pour acheter le cercueil”. C’est pourquoi on associe la Monusco et les organisations de la société civile pour que ça se passe avec beaucoup de transparence, chaque corps a sa tombe, les sites sont repérables. »