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Recrudescence des suicides chez les jeunes au Sénégal : Facteurs, défis et rôle des institutions religieuses dans la prévention
Les suicides connaissent une recrudescence alarmante en Afrique, et plus particulièrement au Sénégal, où ce phénomène touche de manière prépondérante la jeunesse. Selon les spécialistes, le taux de suicide s’élève à 94 pour 1000 habitants et représente un indicateur inquiétant de la gravité de la situation. D’après Walf, ce phénomène est généralement attribué à une confluence de facteurs, notamment les difficultés économiques, la pression scolaire, les attentes familiales, le chômage, les obstacles à l’insertion professionnelle et l’incertitude quant à l’avenir des jeunes. Le manque de soutien psychologique adéquat, conjugué à la stigmatisation entourant la recherche d’aide, rend les jeunes particulièrement vulnérables à la souffrance mentale et au désespoir. De surcroît, les tensions sociales et politiques viennent exacerber cette tragédie. La stigmatisation de la santé mentale, persistante dans certaines régions, empêche souvent les personnes en détresse de solliciter l’aide nécessaire, exacerbant ainsi la situation.
Dans ce contexte, les institutions religieuses et communautaires occupent une place fondamentale dans la prévention du suicide. Elles offrent non seulement un soutien spirituel, mais jouent également un rôle clé en favorisant l’écoute des personnes en souffrance. Les imams, pasteurs et leaders communautaires s’efforcent de déconstruire les tabous associés à la santé mentale et œuvrent à la création de réseaux de solidarité, apportant ainsi réconfort et soutien à ceux qui traversent des périodes difficiles.