
Âgé de 3o ans, le maçon M. Diallo est poursuivi pour parricide. A l’aide d’un couteau, il avait égorgé son père en 2021. M. Diallo l’avait surpris par derrière pour lui trancher la gorge, selon l’Obs. Alors que son père tombait raide mort, le maçon avait pris la fuite. C’est son frère, D. Diop qui, plus tard, en entrant dans la chambre, a trouvé le cadavre du chef de famille. Ses cris de détresse vont ainsi alerter les autres membres de la famille. Quatre ans après les faits, M. Diallo a répondu de son crime devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès.
L’homme qui était revenu sur les lieux de son crime quelques jours après, a avoué son meurtre, sans pour autant donner de raisons valables à son acte. « J’ai pris le couteau sous l’oreillette de mon père à son insu. Quelque temps après, je l’ai trouvé dans sa chambre pour l’égorger. Je ne sais pas les raisons qui m’ont poussé à le tuer. Je n’avais aucun différend avec lui », a-t-il déclaré à la barre. Le maçon n’en dira pas plus. Contrairement à sa famille qui a plaidé la folie pour le sauver.
« Mon fils manifestait des troubles psychiques depuis 2019 et on lui donnait des médicaments pour le calmer. Sans ces comprimés, il de venait agité et agressif. Lorsqu’il a égorgé son père, il ne prenait plus ses médicaments. Il ne l’a pas fait exprès », a défendu sa mère. Et sa sœur de soutenir la même ligne défensive. Deux témoignages au profit du prévenu qui a tenu à souligner n’être pas atteint de troubles mentaux. « Je ne suis pas fou », dira-t-il Un diagnostic confirmé par l’expertise médicale. Selon le procureur, les résultats de l’analyse du médecin psychiatre ont révélé que le prévenu ne manifestait aucun signe de trouble mental au moment des faits. Une manière de dire que le meurtrier était conscient de son crime et l’aurait même prémédité.
Le maçon aurait en effet, soutiré le couteau à son père six jours avant de passer à l’acte. Le maître des poursuites a requis 10 ans de réclusion criminelle. Le verdict sera connu le 14 avril.