Thiès – Le respect du code de la route rappelé aux chauffeurs à trois jours du Magal
La division prévention routière de la Direction des transports terrestres a initié, jeudi, une séance de sensibilisation des chauffeurs de la gare routière de Thiès sur l’importance du respect du Code de la route à trois jours de la célébration du Magal de Touba.
Des centaines de milliers de fidèles prennent la route à l’occasion de la célébration de la manifestation religieuse commémorant le départ en exil du fondateur de la confrérie mouride, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
Ce déplacement massif d’usagers de la route est souvent endeuillé par des pertes en vies humaines et de nombreux blessés résultant d’accidents de la circulation causés souvent par des défaillances humaines et mécaniques.
Divers acteurs des transports, ont pris part à cette séance de sensibilisation, inscrite dans le cadre d’une caravane, qui a démarré mercredi à la gare routière Baux maraîchers de Dakar, avec comme objectif zéro accident, lors du Magal, prévu dimanche.
’’Tout ce que tu n’as pas eu depuis que tu (es chauffeur), tu ne peux l’avoir en un jour’’, a dit Abdoulaye Diakhaté, président honoraire du Regroupement des chauffeurs de Thiès.
M. Diakhaté qui a dirigé le regroupement des chauffeurs de Thiès pendant 20 ans, de 1996 à 2016, prenait la parole après un autre doyen qui avait rappelé les significations de la signalisation horizontale.
Selon le chef de la Division prévention routière à la direction des transports terrestres, Ousmane Ly, beaucoup d’accidents de la route sont liés à la fatigue, avec des chauffeurs qui veulent faire deux à trois trajets dans la journée.
Ousmane Ly a noté une réduction des accidents depuis l’avènement de l’autoroute Ila Touba.
Selon lui, la séparation des routes a permis d’éviter les chocs frontaux.
’’Maintenant, ce qui nous fatigue le plus, c’est l’excès de vitesse’’, a-t-il toutefois déploré.
S’y ajoutent d’autres comportements à risques, comme le téléphone au volant ou le dépassement dangereux.
Pour lui, la sécurité routière incombe à tous, et surtout aux chauffeurs de transport en commun qui ont ’’la route pour bureau’’.
Il a conseillé aux chauffeurs de vérifier tous les organes de leur véhicule et leur pneumatique avant le voyage. Nombre d’accidents sont dus à un éclatement de pneu, selon lui.
Les conducteurs doivent, leur a-t-il rappelé, descendre de la route en cas de panne, et mettre des feux de signalisation, visibles à 100 m.
Beaucoup d’intervenants ont salué l’initiative, qui va d’abord dans l’intérêt des acteurs du secteur.
Ils en ont profité pour évoquer d’autres préoccupations, comme la configuration accidentogène de la route à l’entrée de Mont Rolland, la prise en charge des accidentés de la route, ou encore la concurrence jugée déloyale des véhicules surnommés ’’war gaïndé’’, qui ont fini, selon eux, de vider la gare routière.