Thiès – Les autorités ont procédé à l’incinération de plus 4 tonnes de “yamba”
Les autorités administratives et sécuritaires de Thiès , ont procédé mercredi, à l’incinération de plus de quatre tonnes de chanvre indien et d’une quantité importante de faux-médicaments et de coupures de faux billets.
Selon le préfet de Thiès Moussa Diagne, les produits prohibés détruits étaient constitués de 4,280 tonnes de chanvre indien, 41,3 kilos de faux médicaments et des coupures de faux billets noirs, d’un montant de 24,080 francs FCFA.
Le directeur de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), le commissaire de police divisionnaire Ndiarra Sène a assisté, aux côtés d’autres responsables de la police, à la destruction de ces quantités saisies de 2019 à ce jour.
Le gros de la quantité de drogue incinérée, soit 2,707 tonnes, a été saisi par la brigade des stupéfiants de Thiès, un démembrement de l’OCRTIS, avec des unités de lutte basées dans les trois départements.
Les commissariats de police de la région de Thiès ont contribué à ces saisies pour 1,2 tonne, et les 300 kilos ont été remis à la brigade par l’aire marine protégée de Joal, a noté le commissaire de police Bassirou Ndiaye, chef de la brigade régionale des stupéfiants de Thiès.
La crémation de ces produits a été organisée à l’occasion de la semaine nationale de lutte contre les drogues, un moment de sensibilisation contre l’usage des drogues.
Tout en saluant l’action des forces de défense et de sécurité, le préfet les a, au nom du gouverneur, exhortées, à plus de vigilance, pour continuer à traquer les trafiquants.
Le département et, plus particulièrement la ville de Thiès, a “l’inconvénient de sa position géographique”, de par son ouverture à toutes les parties du pays, qui rend facile l’entrée des stupéfiants, a fait prévaloir le préfet.
“C’est un phénomène mondial (…) le cas de Thiès n’est pas isolé”, a-t-il toutefois relevé, assurant, par la même occasion, que les forces de défense et de sécurité s’attèlaient en permanence à la gestion de l’insécurité résultant de l’accessibilité et de la disponibilité du chanvre indien.
Le préfet a dit avoir mesuré l’impact des drogues sur le vécu des familles à l’aune du nombre “anormalement élevé” d’arrêtés d’internement qu’il signe au quotidien, ainsi que des alertes reçues de la part de parents menacés par leur fils, sous l’emprise de la drogue ou en état de manque.
“Le mal est profond, la violence est dans la communauté, dans les familles”, a relevé le préfet, pour qui, “tout cela est dû au fait que les jeunes ont la malchance de voir ce produit accessible”.
Pour lui, la semaine de sensibilisation sur les drogues est une occasion d’exhorter les familles, les communautés, l’administration et toutes les forces vives à redoubler de vigilance pour préserver les jeunes des impacts néfastes de ce fléau.
“Pour combattre ce fléau, aucun effort ne sera de trop”, a-t-il dit.
Le commissaire Bassirou Ndiaye a appelé à une collaboration des populations avec les forces de sécurité, pour mieux s’attaquer aux réseaux de trafics de drogue qui sont une menace pour la santé et la sécurité.
L’’OCRTIS a ouvert un numéro vert 800 00 12 12, disponible en permanence, pour signaler tout fait relatif à l’usage et au trafic de drogue sur toute l’étendue du territoire, tout en gardant l’anonymat, a-t-il renseigné.