Thiès – Malick Sy fait partie du projet de Réhabilitation des lycées historiques
Le projet de réhabilitation des lycées historiques est une mesure salutaire, car permettant la restauration de l’image de ces établissements scolaires publics ayant accueilli d’éminentes personnalités qui ont eu à y faire leurs humanités, estiment les proviseurs des lycées Charles de Gaulle et Cheikh Oumar Foutiyou Tall (LCOFT, ex Faidherbe).
Dans son discours à la nation à la veille du nouvel an, le chef de l’Etat a évoqué un programme d’urgence de réhabilitation de plusieurs lycées historiques.
Blaise-Diagne, Seydina-Limamou-Laye, Seydou-Nourou-Tall, John-Fitzgerald-Kennedy (Dakar), El-Hadji-Malick-Sy (Thiès), El Hadj-Oumar-Foutyou-Tall, Charles-de-Gaulle (Saint-Louis), Valdiodio-Ndiaye (Kaolack) et Djignabo (Ziguinchor) comptent parmi les lycées ciblés par ce programme, avait-il précisé.
La proviseure du lycée Cheikh-Oumar Tall, Ndèye Arête Sarr Mbodj, considère que ”cette annonce est une heureuse nouvelle” et constitue “un grand soulagement” pour le personnel enseignant et les élèves.
Ce lycée a été construit il y a longtemps et a été mis en service pour la première fois en 1884, a rappelé Mme Mbodj. Ses murs “sont vétustes et tout est en train de s’effondrer”, dit-elle.
Elle estime qu’il se pose de fait un problème de sécurité et “également d’espace. Certes, l’école avait été réhabilitée en 2010, mais de façon superficielle”, dit-elle.
L’ancien lycée Faidherbe était, selon elle, “le lycée de l’élite africaine” et avait accueilli “des sommités intellectuelles”, comme l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, Moustapha Niass, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, ou encore le poète Birago Diop, qui est de la première promotion de cet établissement.
Le proviseur du lycée Charles-de-Gaulle, Baba Noho, se dit tout aussi ”enthousiasmé” par le projet de réhabilitation de son établissement scolaire. Ce lycée, qui accueille beaucoup d’élèves de l’île de Saint-Louis, se trouve dans un état de délabrement avancé.
”Nous accueillons cette nouvelle avec honneur et bonheur. C’est une bonne chose qui vient à son heure”, dit-il.
L’établissement a certes fait l’objet de “quelques réfections avec le concours de l’Association des parents d’élèves, mais cela n’est pas suffisant”, note-t-il.
Selon lui, ”tout le personnel, ainsi que les élèves, sont très impatients de voir ce projet démarrer”.
Le lycée Charles-de-Gaulle, inauguré en 1963 par le président Senghor, compte 54 classes pédagogiques. Le lycée Cheikh-Oumar-Foutiyou-Tall en compte 40 pour 1850 élèves.