Violences électorales : Ibrahima Hamidou Dème condamne et appelle Ousmane Sonko à plus de responsabilité
Ibrahima Hamidou Dème a réagi aux violences observées lors de la campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre 2024. Dans un post publié sur Facebook, il a « fermement condamné la violence politique, d’où qu’elle vienne».
Cependant, dit-il, « nos gouvernants sur qui repose l’obligation de garantir la paix et la sécurité des citoyens doivent être exemplaires à ce sujet en se démarquant de toute déclaration ou de tout acte de nature à inciter ou à encourager la violence ».
A cet égard, M. Dème souligne que les « propos dangereux et irresponsables tenus par M. Ousmane Sonko hier à Rufisque interpellent toute personne attachée à la paix, à la démocratie et à la justice ».
En effet, s’interroge-t-il « comment comprendre qu’un chef de gouvernement d’une République comme le Sénégal demande qu’une justice privée puisse se substituer à la justice de l’Etat même en cas de faillite de celle-ci ».
« Je suis très critique envers la justice de mon pays, mais j’ai toujours considéré qu’il n’y a pas d’alternative à cette justice », a-t-il ajouté.
Pour le président du parti Ensemble pour le travail, l’intégrité et la citoyenneté (Etic), il faut que « M. Sonko sache que dans leur volonté de changement et de rupture, les sénégalais aspirent avant tout au règne de l’Etat de droit qui été sérieusement malmené par le précédent régime ».
Selon lui, il « doit savoir qu’il est premier ministre d’un pays organisé doté de forces de l’ordre à même de garantir la sécurité des sénégalais. Il doit aussi savoir que le plus grand défi de la justice est qu’elle cesse d’être instrumentalisée par l’exécutif ».
D’après Ibrahima Hamidou Dème, un « Premier ministre qui a un minimum de conscience de ses devoirs et de ses responsabilités doit encore savoir que son rôle n’est pas d’inciter ses concitoyens à s’affronter mais plutôt d’encourager et d’œuvrer pour la paix et la concorde nationales ».
Enfin, le président du parti Etic souligne qu’un « État responsable doit être dans la prévention surtout au regard des déclarations guerrières de certains acteurs politiques ».
Par conséquent, il invite pour le « reste de la campagne le ministère de l’intérieur à encadrer tous les convois des différentes listes afin d’éviter encore à notre pays des situations dramatiques ».